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et parodies
(...) Il considéra deux lettres qu'il tenait dans ses mains et me dit d'un ton calme : _ Hastings, croyez-vous aux coïncidences ? Je fus étonné de cette question de sa part, mais je répliquai : _ Oui parfois certaines sont très troublantes. Il eut un sourire à mon encontre ce qui signifiait qu'il calculait mentalement un problème. De là à penser que mon ami Poirot soit déjà penché sur une affaire, il n'y avait qu'un pas à franchir. (....) Lien vers la nouvelle dans son intégralité ! Télécharger la nouvelle prête à imprimer ! N'hésitez pas à contacter l'auteur par mail
(...) Titulaire d'un concours de professeur de français et
d'histoire -géographie depuis juin 2001, je devais trouver un
sujet de mémoire professionnel, ce dernier faisant parti de l'évaluation
du professeur stagiaire. A la rentrée, une classe de 1ère
baccalauréat professionnel m'a été confiée.
Une classe composée de 19 garçons, entre 17 et 19 ans,
qui comme souvent n'aiment pas écrire et encore moins lire. Notre avis sur chacun des livres ou films présentés figure après les titres (de 0 à ***) ; la note tient compte de la qualité de l'écriture et de la qualité de l'énigme ainsi que de son intérêt pour le personnage de Hercule Poirot.
Série de lettres d'une jeune femme qui
part en cure sous une fausse identité pour espionner un homme soupçonné d'escroquerie
à l'assurance. Ses rapports journaliers présentent les différents personnages
présents à l'hôtel, dont Hercule Poirot, et la mort de l'un d'entre eux. Le
fameux détective belge qui n'a rien contre le mensonge, car "du mensonge jaillit la
vérité" n'aura pas besoin de ses petites cellules grises... Initialement paru dans A Classic
English Crime, anthologie de Tim Heald, Pavilion Books, 1990. Ce livre constitue le
tribut de la Crime Writers Association au centenaire de la naissance d'Agatha
Christie. L'hommage rendu par Susan Moody figure parmi les plus réussis.
Une série d'actes insolites commis par
des étudiants étrangers à la ville est résolue par un jeune garçon belge de 10
ans qui vient de découvrir Agatha Christie et son détective moustachu. "- Mais
c'est la simplicité même, mon ami, dit Jacques alors que lui et Max se
trouvaient seuls dans le bureau. Comme Hercule Poirot lui-même me l'a enseigné, toute
action humaine, la plus folle soit-elle, suit un modèle. Déterminer ce modèle requiert
tout simplement le bon usage des petites cellules grises." William Brittain, auteur spécialiste du
texte court, a écrit une série de pastiches très respectueux de l'esprit de leur
modèle et déployant la même virtuosité : The man/boy/woman/girl who read Rex
Stout/Ellery Queen/John Dickson Carr/sir Arthur Conan Doyle/Dashiell Hammett/Georges
Simenon/John Creasey/G.K.Chesterton/Isaac Asimov. Jacques Baudou note que seuls Jon
L.Breen et Thomas Narcejac ont constitué l'équivalent.
L'affaire débute en 1930 avec l'énoncé d'un mystère surnaturel apparemment associé à une série de décès. Elle se poursuit par l'examen de situation des membres d'un cercle restreint qui disposaient d'excellentes raison pour tuer mais pas d'un alibi convaincant. Elle s'achève par le lever du voile sur l'identité du criminel, et ses mobiles. La révélation du mode employé pour tuer fait l'objet d'un développement car elle était particulièrement astucieuse. Professeur de lettres et de philosophie
aspirant à la qualité de romancier, Thomas Narcejac s'est fait la main en attribuant un
supplément d'oeuvres à ses auteurs favoris : sir Arthur Conan Doyle, Maurice Leblanc,
G.K. Chesterton, Dorothy Sayers, Ellery Queen, Leslie Charteris, Simenon, Peter Cheyney,
Pierre Nord, Rex Stout, James Hadley Chase, Léo Malet, Antoine Dominique, Albert Simonin,
William Irish, Exbrayat, Gérard de Villiers. Le monstre du loch Bliss est un
pastiche d'Agatha Christie : il y a réinvestissement fidèlement les données du texte
servant de matière première pour une nouvelle création. Thomas Narcejac a écrit dans la préface du livre : "A notre ami San Antonio, l'inimitable. La plupart des nouvelles qui figurent dans ce recueil ont été écrites il y a bien longtemps. Je débutais. Je me cherchais. Apprenti, j'étais tenté d'imiter tel ou tel. Aussi, pour en finir tout de suite avec des influences paralysantes, je résolus de les subir toutes à la fois. C'est pourquoi je m'exerçai à composer de courtes histoires qui, en vérité, ne sont ni des pastiches ni des "à la manière de". Rien, ici, d'apprêté ni de laborieux ; rien de littéraire ni d'impertinent. Seul comptait pour moi le plaisir d'inventer et décrire sous un déguisement sans cesse renouvelé. Je m'amusais comme un enfant à me grimer, en prenant pour modèle les meilleurs auteurs, naturellement, mais sans songer le moins du monde à établir un palmarès. Et puis je rencontrai Pierre Boileau et, récemment, il nous parut plaisant de reprendre ces textes oubliés et d'ajouter à l'ancien ouvrage quelques nouvelles destinées à le rajeunir. Boileau me souffla quelques idées, concernant notamment Dominique, Exbrayat et Irish. C'est pourquoi j'estime que, malgré ses protestations, son nom doit figurer à côté du mien. Aujourd'hui je suis le meneur de jeu. Demain ce sera son tour. Quelle importance ? Pourvu qu'on lise un Boileau Narcejac. Thomas Narcejac."
Automne 1901, deux ans avant que Holmes
ne prenne sa retraite. C'est une délicate affaire que doit résoudre Sherlock Holmes ;
elle implique un ministre, des documents secrets, des menaces de guerre. Le haut
personnage chargé des négociations est Sir Charles Mulready, un homme de confiance ; et
pourtant des renseignements confidentiels ont été transmis à l'ennemi avant que Sir
Charles ne soit mystérieusement assassiné.
Que diable Maigret, Ellery Queen et Hercule Poirot sont-ils allés faire à Tokyo ? En les invitant, M. Sato a son idée : se faire voler deux millions de dollars, sous leurs yeux. Quel plaisir d'offrir à ses détectives favoris le luxe d'une enquête sur le vif... Bien entendu, un vieux détective japonais est de la partie : Kogoro Akechi, le héros d'Edogawa Ranpo. Nishimura Kyôtarô est né en 1930 à
Tôkyô. Appartenant à la deuxième génération des auteurs de romans policiers
japonais, il est aujourd'hui l'un des plus populaires écrivains de best-sellers dans son
pays avec Matsumoto Seichô et Akagawa Jiro. Extrait de la préface de Jean-Christian Bouvier : "Pendant plus d'un demi-siècle (1920-1980), les auteurs japonais de romans policiers se sont nourris de la lecture, en traduction, des maîtres occidentaux du genre, sans jamais imaginer qu'un jour ils seraient eux-mêmes, à leur tour, traduits et appréciés en dehors de l'étroit archipel nippon. C'est ce qui fait le charme de ces Grands Détectives, écrits en 1971, où nous découvrons avec surprise que nos héros si familiers - Maiget, Poirot, Ellery Queen - n'ont pas de secrets pour leur rival et ami Kogoro Akechi. La lecture de cette aventure rocambolesque à souhait nous fait prendre conscience de la part cachée de notre méconnaissance traditionnelle de ce pays : nous ignorons à quel point les Japonais nous connaissent bien... au moins par les livres ! Non seulement l'auteur possède ses classiques sur le bout des doigts, mais il en joue avec humour : nos héros vieillis, au rancart dans leurs pays respectifs, sont un peu fatigués... Ce goût de la dérision est également une bonne surprise : avez-vous déjà lu un roman japonais drôle chez Gallimard ou aux Presses orientalistes de France ? Sans bouder, donc, notre plaisir, reconnaissons aussi qu'il est un peu trouble et très kitsch : rarement une traduction, pourtant fidèle, aura autant changé le sens de l'oeuvre originale. Parodie au premier degré en japonais, en forme d'hommage affectueux et d'émancipation, par un auteur qui affirme son talent et son métier, le livre est reçu, ici, au second degré, comme un jeu subtil de regards croisés Orient/Occident, exotisme pas mort, un peu retors même. « Machine littéraire étonnamment bien huilée », écrira à son propos le critique du Magazine littéraire, évoquant « les exercices de style pur et simple, au sens de Raymond Queneau » et « les procédés utilisés par Jacques Roubaud dans La Belle Hortense »... L'auteur, je puis en témoigner, en resta flatté, mais pantois... (...)"
Avec : James Coco (Perrier) - Truman Capote (Twain) -
Peter Falk (Diamond) - David Niven (Charleston) - Peter Sellars (Wang) - Elsa Lanchester
(Miss Marbles) - Eileen Brennan (Tess) - Maggie Smith (Dora Charleston) - Richard Narita
(Willie) - Estelle Winwood (Miss Withers) - James Cromwell (Marcel) - Alec Guiness (le
maître d' Hôtel). Lionel Twain est un curieux châtelain. Son château, s'il n est pas peuple de fantomes, est truffé de gadgets qui prouvent le goût du maître de maison pour le macabre. Pour ajoueter aux charmes des lieux, le majordome est aveugle et la cuisinière muette. Les cinq plus grands détectives du monde réunis par cet hôte étrange s'interrogent sur le pourquoi de l'invitation. Au dîner, le propriétaire mégalomane leur lance un défi : un million de dollars contre la solution d'un crime qui aura lieu dans quelques heures. Tout flair dehors, les directives sont appâtés, mais les premières pistes sont fausses. A vous de deviner quels sont les détectives qui sont parodiés. Il est aussi fait référence à ceux qui manque. C'est un film très drôle qui passe en revue tous les clichés les plus éculés des romans d'énigmes et des films policiers d'énigmes. Un film irrévérencieux qui rend hommage à sa façon (drôle et décalée) à ce genre d'écriture. Hercule Poirot est l'un des détectives majeurs de l'histoire sous les traits de l'effeminé, gourmant et exagéremment ridicule Perrier. A noter que David Niven et Maggie Smith joueront en 1978 dans le film "Mort sur le Nil" avec peter Ustinov dans le rôle de Poirot.
Une riche veuve, June McNally, convie huit de ses connaissances afin de participer à une murder-party au cours de laquelle chacun tiendra le rôle d'un détective célèbre. Ainsi, Sherlock Holmes, Hercule Poirot, le Lieutenant Columbo, le père Brown, Maigret, Philipp Marlow, Kay Scarpetta et Ellery Queen doivent mener l'enquête. Mais l'hôte, craignant pour sa vie, se fait assiter de Carol Evans, l'héroïne récurrente des romans de Jacques Sadou ; durant la soirée, June McNally se fait assassiner. Le succés de ce roman parait contestable à sa lecture. Le personnage d'Hercule Poirot est ridicule et ridiculisé, préférant la bonne chère et les femmes et peu soucieux de résoudre l'enquête qui lui a été confiée ; l'héroïne quant à elle préfère flirter avec Ellery Queen et narrer ses exploits sexuels que protéger sa patronne d'un week-end. Il ne faut surtout pas lire ce livre en pensant qu'il s'agit d'un roman d'énigme, la solution est un peu ''tirée par les cheveux'' et les détectives ne sont pas mis à leur avantage. Albin Michel, 1997, réedité en poche chez J'ai lu Policier n°5118, 1999, 249 p.
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